Sciences politiques
La science politique d’hier, d’aujourd’hui et de demain : science politique comme science sociale « processus »
La Science politique est l’une des rares disciplines, dans l’histoire des sciences, dont la trajectoire n’a jamais été linéaire. Son historicité est marquée par des ruptures, des disparitions et des réapparitions. Il s’agit d’une science sociale « processus » caractérisée par les aller et venir intégrant à la fois les paradigmes contestés et enrichis, au point de donner l’impression de l’absence en son sein, d’une cohérence épistémologique. C’est une fausse impression.
L’histoire de la science politique donne raison à la thèse de K. Popper[1] que l’on a enterrée vite[2], insistant sur la falsification suscitée par des problèmes comme point de départ du point de vue scientifique.
Son caractère embryonnaire ou mieux sa naissance avant la lettre remonte de manière passagère à l’antiquité grecque, entre le VIème et le IVème siècles avant Jésus-Christ, au temps fort de la démocratie directe, pour réapparaître dans sa forme moderne (avec l’appellation actuelle), en Occident, à partir du 19ème siècle, à l’aide notamment des entreprises d’institutionnalisation multiples.
De la pluralité des sources, « Science carrefour », le décollage définitif, au moins dans sa version savante et autonome, remonte encore aux périodes entre les deux guerres, les années cinquante, soixante et soixante dix. Les paradigmes behaviouralistes, psychologistes, « ethnocentristes », positivistes et sociologistes desdites époques sont aujourd’hui contestés et enrichis.
Les aspects considérés alors comme non scientifiques (l’approche qualitative, philosophique, politique, historique relativiste, juridique et centrifuge-politique par le bas-) refont surface et prennent même la revanche sur les premiers paradigmes. Les questions qui en découlent sont nombreuses :
- S’agit-il d’un cercle vicieux ou d’un processus ?
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