La satire humaine et sociale dans Un fil à la patte.

Satire = qui se moque de quelques choses

Satire de la société bourgeoise : Feydeau dénonce tout d’abord la société frivole (=Qui se plaît aux choses légères et sans importance) et insouciante de la seconde moitié du XIXesiècle. Le « salons », comme le manifeste le premier lieu de l’action – un appartement où tous déjeunent aux frais de la princesse, où tout se sait. Par la précision du décor, l’auteur critique le rôle du paraître et l’importance de l’intérieur bourgeois (appartement aux multiples portes et couloirs, empli d’inutiles bibelots et dans lequel domesticité et réceptions deviennent des signes d’opulence). Les costumes incarnent l'inconscience de la Belle Époque : les femmes sont vêtues de guêpières, les hommes sont très soignés. Feydeau se moque d’un monde qui ne s’intéresse qu’à lui-même.

Critique du mariage bourgeois, conception de cette amour, statue de la femme : Le dramaturge dresse un portrait au vitriol du mariage bourgeois : c’est avant tout un contrat, par lequel l’homme s’élève socialement (grâce à la dot et au nom de sa femme). L’omniprésence du terme « contrat », l’absence de sentiment entre Bois-d’Enghien et Viviane et la vision extrêmement réaliste, voire économiste, qu’a la jeune femme de l’homme font du mariage une affaire à valeur marchande. Ce que la bourgeoisie recherche avant tout, c’est une satisfaction corporelle, qui a un prix, que ce soit celui d’un bouquet, d’un bijou ou d’un mariage. La cocotte vend son corps, offre parfois son cœur, comme Lucette, mais le bourgeois, tel Bois-d’Enghien, porte ses intérêts ailleurs. Même les déclarations d’amour ne sont pas prises au sérieux (le soi-disant amour du général pour Lucette est tourné en dérision).

En mettant en scène les défauts humain, que pointe Feydeau ? Feydeau fait dans Un fil à la patte la critique féroce des défauts humains :
-la lâcheté : Bois-d’Enghien fuit sans cesse face aux résolutions qu’il doit mettre