secteur informel
Pourquoi le secteur informel ne décline pas et continue de constituer une grande partie de notre économie?
Se sont les entrepreneurs informels qui refusent toute légalité. Mais cette assertion, ne peut résister à un simple examen de bon sens : En effet, l’entrepreneur est le premier qui souffre de sa clandestinité, puisque le bénéfice de se soustraire aux impôts et aux charges sociales, ne pèse pas lourd devant les inconvénients de l’informel : Pas de crédits bancaires possibles, pas d’assurances, et surtout, aucun moyen de recouvrer les créances en souffrances des clients indélicats ! Retenons donc, que l’entrepreneur, est souvent retenu dans le noir, contre son gré !
Par ailleurs, c’est l’informel qui représente la forme originelle, normale, et majoritaire du tissu économique des pays en développement, et c’est le secteur structuré qui vient progressivement s’y greffer. Cette remarque n’est pas anodine, puisqu’elle permet de corriger l’illusion d’optique, qui voudrait voir dans l’informel, une excroissance récente, conséquence de l’incapacité du secteur « formel » d’absorber les nouveaux arrivants sur le marché de l’emploi (cf. rapport du cinquantenaire « Le Maroc possible »). L’informel étant le moment premier de toute économie en devenir, ce n’est pas sa présence en soi, qui doit nous inquiéter, mais c’est son incapacité à grandir et à se moderniser, qui doit nous interpeller.
Je pense que trois grands facteurs, agissent de concert, pour condamner nos entreprises informelles en particulier, et notre industrie en général, à un nanisme perpétuel : Notre faible compétitivité, un environnement international défavorable, et la permissivité de nos frontières.
Des consequences :
La permissivité de nos