Seul ou au milieu des autres?
En effet, lorsque nous développons une thèse il faut l’argumenter. La thèse développée par l’adversaire de Baudelaire, un « Gazetier » est la suivante : « La solitude est mauvaise pour les hommes ». A l’appui de cette thèse, l’adversaire donne des arguments d’ « incrédules » ; « des paroles des Pères de l’Eglise ».
Dès le début, Charles Baudelaire cherche à toucher son adversaire. Impliqué à l’aide des pronoms personnels « je » comme « me dit » ; « je sais » ; « je n’exige » ; « je demande » ; « je ne les plains pas » Charles Baudelaire montre son implication totale comme s’il ne s’agissait plus que de lui. Charles Baudelaire implique le lecteur dans son poème avec le pronom possessif « nos » au vers treize ou bien au vers vingt-deux avec « Voyez-vous ». Alors, nous nous sentons donc impliqué et attiré vers son raisonnement. Tout le monde est donc touché.
Il « méprise » même son adversaire et le trouve « incrédule » ; « maudit » ; « envieux » ; « hideux » ; « trouble-fête ». Ces adjectifs qualifies l’adversaire dans une mauvaise position ce qui rend la thèse de cet adversaire peu crédible.
En plus de vouloir persuader le lecteur, Charles Baudelaire emploie le champ lexical de la mort comme « Démon » ; « Esprit de meurtre et de lubricité » ; « supplice suprême ». Ce champ lexical pouvait choquer à l’époque et donc attirer le lecteur. Les arguments qui constituent l’arme essentielle du locuteur sont contredis par Baudelaire. La conjonction de coordination « mais » est employée comme connecteur