Si la main invisible semble souvent invisible, c’est qu’elle n’est souvent pas là !
Que faut –il penser de cette affirmation de joseph stiglitz ?
Introduction :
Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie de 2001, apparaît comme l’un des économistes les plus clairvoyants de ces dix dernières années.
En effet, dès 2003 dans « Quand le capitalisme perds la tête » (Fayard) il annonçait une crise du capitalisme financier. Cinq ans plus tard, le 17 septembre 2008, le monde entier pris conscience de la crise financière avec l’annonce de la faillite de la banque d’investissements américaine Lehmann Brothers considérée à l’époque comme un des leaders du système financier de Wall Street.
Même en étant vice-président de la Banque mondiale, poste dont il démissionna en janvier 2000, Stiglitz n’a cessé de remettre en cause les principes de l’économie libérale, en dénonçant notamment les théories de « la main invisible » et d’autorégulation édictées par Adam Smith.
Adam Smith, économiste anglais (1730-1790), est le premier à avoir mis en avant le rôle des mécanismes de marché dans le fonctionnement d’une économie. Dans son ouvrage « Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations » (1776), Smith définit la notion de main invisible. Pour Smith, la recherche de l’intérêt individuel et du profit contribue, par les mécanismes de marché, à s’enrichir personnellement mais également à accroitre la richesse de la collectivité. « Une main invisible » agit de manière à regrouper les intérêts individuels et ceci dans l’intérêt général.
Or, comme le montre la crise financière de 2008, la recherche du profit personnel (celle des banques dans le cas de la crise financière) n’aboutit pas obligatoirement à un accroissement du profit collectif...mais peut parfois déboucher sur une crise économique mondiale.
Lors d’une crise, le marché ne s’autorégule pas se qui oblige les Etats à intervenir en injectant des liquidités sur les marchés