Sociologie politique
1. Quelles sont les conséquences politiques de la naissance du christianisme ?
Karl Marx le clamait : « La religion c’est l’opium du peuple. » Sans oser remettre en cause cette position, tâchons toutefois de la nuancer. De fait, au lieu d’être l’opium qui donne des hallucinations, la religion, et plus précisément ici le christianisme, pourrait être vue comme l’opium qui calme les douleurs. Un médicament et non un hallucinogène, pour donner à une société cruelle et souffrante des raisons de croire en l’homme et en l’avenir, voici ce qu’annonçait le christianisme lors de sa naissance à partir de l’an 0. Donner des repères à la société, une mission aux résonnances politiques.
En effet, l’opposition de Saint Augustin aux jeux du cirque par exemple, qui donnaient lieu à la mise à mort d’êtres humains pour le plaisir des spectateurs, est la preuve d’une prise de conscience de la préciosité de la vie humaine, et de la nécessité du respect de sa dignité. Tout un programme qui, bien que prôné par le christianisme, n’en demeure pas moins réalisable que par une concordance politique.
Il s’agira ainsi de voir comment le rapport du christianisme à la politique a évolué, du commencement jusqu’à nos jours.
La naissance du christianisme semblerait, dans un premier temps, avoir permis à la société d’acquérir de nouvelles valeurs axées sur l’amour de l’homme en se fondant petit à petit dans la vie politique.
Mais après l’époque moderne et la destruction des valeurs traditionnelles, que reste-t-il de cet héritage chrétien ?
1. Le christianisme, révolution humaine en politique ?
An l’an 0 nait Jésus-Christ, et avec lui une nouvelle religion basée sur l’amour du prochain et le respect de l’humain. Des notions bien nouvelles dans un monde régit par le pouvoir et la puissance de quelques puissances, comme alors l’immense empire romain qui s’étendait depuis l’actuelle Italie jusqu’en