Spécificité du texte théatral
Au théâtre il y a le langage verbal et le langage visuel et sonore, ce dernier est le plus important. Le langage visuel et sonore s’appuie sur les didascalies mais pas seulement, cela dépend aussi du metteur en scène. Par exemple dans Les chaises d’Ionesco on remarque qu’il y a plus de didascalies de paroles de personnages (« il serre la main invisible » langage gestuel, « son des trompettes » langage sonore). Ce genre est donc unique car c’est à la fois un texte est une représentation.
2) Le texte théâtral est incomplet :
Le texte théâtral est incomplet car l’auteur n’y écrit que les paroles des personnages. Il laisse le metteur en scène décider des décors, des costumes, des gestes, des sons… L’incomplétude du texte oblige le metteur en scène à prendre parti comme nous le montre Anna Ubersfeld. La pièce peut ainsi être représentée par n’importe quel acteur dans n’importe quel lieu. Par exemple dans l’Echange Claudel en ne mettant aucune didascalie laisse une grande place à la mise en scène. Cependant même dans les textes qui comportent les didascalies ces dernières apportent de nombreuses informations mais elles restent tout de même incomplètes même chez Ionesco ou dans Les chaises le modalisateur « peut être » laisse une place à la mise en scène. Dans l’illusion comique lors de la représentation de Marion Béry le rôle de Pridamant est interprété par une femme. Ariane Mnouchkine quant à elle décide de mettre en scène Tartuffe tel un islamiste intégriste alors que Louis Jouvet lors d’une représentation présente Tartuffe comme un hypocrite et comme une victime. Ainsi toute représentation est une recréation.
Limites : Becket ne laisse aucune place à la mise en scène car toutes les mimiques, les moindres gestes sont précisés comme dans Oh les beaux jours.
3) L’illusion théâtrale :
L’illusion théâtrale c’est le fait que le spectateur regarde une pièce, il sait que ce n’est pas vrai mais il se laisse emporter.