Stress tests français
Bilan des « stress tests » menés sur le système bancaire français
OLIVIER DE BANDT
Direction générale des Études et des Relations internationales Service d’Études macroéconomiques et de Prévision
VICHETT OUNG
Secrétariat général de la Commission bancaire Service des Études bancaires
Au premier semestre 2004, le Secrétariat général de la Commission bancaire (SGCB) et la direction générale des Études et des Relations internationales (DGEI) de la Banque de France ont procédé à une évaluation de la stabilité du système bancaire français et de sa capacité de résistance à l’apparition d’un certain nombre de chocs macroéconomiques ou financiers définis par le Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre d’une mission d’évaluation des systèmes financiers FSAP (Financial Sector Assessment Program). Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une approche macro-prudentielle qui cherche notamment à quantifier les effets de chocs sur le système bancaire par l’intermédiaire de « stress tests ». Ceux-ci correspondent à des chocs de grande ampleur, tout à la fois vraisemblables mais peu fréquents : récession, déviation importante du taux de change, choc pétrolier, forte baisse des cours boursiers. Les principales caractéristiques et les innovations introduites lors du FSAP français sont discutées en détail, avec notamment la définition de scénarios cohérents élaborés à partir du modèle macroéconomique de la DGEI et des modèles financiers de mesure du risque du SGCB. Il en ressort que, compte tenu de l’existence d’un ratio de solvabilité élevé en moyenne, le système bancaire français serait aujourd’hui en mesure de supporter des chocs macroéconomiques importants comme une situation de récession prolongée pendant deux ans. En dégradant la qualité des actifs bancaires et en réduisant les profits bancaires de 38,5 % la deuxième année par rapport au compte central, ce type de choc conduirait