« Suffit-il d'être certain pour être dans le vrai? »
« Suffit-il d'être certain pour être dans le vrai? »
Nous sommes généralement tout au long de notre vie sûr de nous et de nos opinions, tellement que nous ne doutons point d’être dans le vrai, c'est-à-dire d’entrer dans la vérité, de s’y tenir. Cependant il existe le doute, qui remet en cause des certitudes afin de trouver la vérité, ce qui montrerait qu’une certitude n’est pas suffisante.
Suffit-il alors d’être certain pour être dans le vrai ?
Etant donné que la certitude est la conviction d’être dans le vrai, on peut alors se demander s’il ne manque rien d’autre lorsqu’on a des convictions, des certitudes pour être conforme à la réalité ? Puisque tel est la définition du vrai.
A première vue il semblerait que non, nous verrons donc tout d’abord en quoi avoir des certitudes n’est pas suffisant pour être dans le vrai. Puis qu’est ce qui peut prouver le contraire et enfin nous nuancerons ces idées pour répondre au mieux a la question posée et envisager toutes les possibilités.
La certitude est l’état de l’esprit qui sait qu’il possède la vérité, elle ne s’oppose pas à l’ignorance mais au doute.
On peut se demander tout d’abord qu’est-ce qui produit cette certitude qu’est-ce qui crée en nous cet état où l’on ne craint pas de se tromper ? C’est l’évidence qui fonde la certitude : tel fait me parait certain puisqu’ il ne peut pas en être autrement « c’est évident » je ne peux pas voir quelque chose qui n’est pas tel que je le vois. L’évidence est une impression qu’une idée est indubitable donc vraie, cependant il n’existe qu’une seule qui est « indubitable » : « je pense donc je suis ». En dehors du cogito, les évidences sont des idées auxquelles on s’attache par intime conviction on en fait alors des certitudes. De plus une intime conviction n’est pas nécessairement partagée par la communauté et donc n’est pas forcément dans la réalité objective qui n’est qu’un consensus de la vérité de chacun. Une évidence n’étant pas un critère de vérité