Suis-je ce dont j'ai conscience d'être ?
Nous pouvons tout d’abord commencer par définir les différents termes du sujet , le « je » ici présent , désigne toute personne dotée d’une conscience et donc capable de se qualifier en disant « je ». La conscience de soi est l’intuition , la saisie spontanée qu’a l’esprit de ses propres actes . Le problème posé est de savoir si en tant qu’êtres humains nous sommes capables de percevoir sans failles tous les aspects de notre personnalité .Pouvons-nous se créer une image de soi basée sur des illusions ? Possédons-nous une capacité d’introspection sur soi-même ?
I Conscience spontanée de soi et conscience philosophique de soi.
Nous pouvons spontanément avoir une idée sur notre véritable identité c’est la conscience spontanée, cependant cela s’oppose à une conscience philosophique qui est une recherche plus approfondie sur la conscience de soi-même. Descartes s’y intéresse il cherche à découvrir une vérité "entièrement indubitable", et il tente en vain de se débarrasser de tous les préjugés qui nous poursuivent depuis notre enfance. C'est de cette manière qu'il en vient à mettre en opposition ce qu'il a conscience d'être spontanément, avant sa méditation philosophique, et ce qu'il est vraiment, dont il ne prend conscience qu'au terme de sa méditation.
1) La conscience spontanée de soi.
Descartes déclare avant sa méditation philosophique, "lorsque je m'appliquais à la considération de mon être, je me considérais premièrement comme ayant un visage, des mains, des bras et toute cette machine composée d'os et de chair telle qu'elle paraît en un cadavre, laquelle je désignais par le nom de corps" . Nous observons ici une première approche de la conscience spontanée plus particulièrement une conscience physique de sa propre personne , avoir conscience de toutes parties de son corps contrôlé par la conscience d’une âme , âme qui est mienne. Descartes qualifie le contrôle de la conscience de l’âme sur le corps comme