Le professeur d’art dramatique du conservatoire de Nice a réunis quelques-uns de ses élèves dans un théâtre devant la scène.
LE PROFESSEUR
Bonjour à tous, nous sommes ici pour parler du spectacle de fin d’année. J’ai choisi pour vous quatre extraits de pièces de théâtre : Britannicus de Racine, Caligula de Camus, La leçon de Ionesco et enfin Le Roi se meurt de Ionesco. Tenez, je vous laisse les découvrir.
Il tend le paquet de feuilles à ses élèves et ces derniers prennent connaissances des quatre textes.
PIERRE
Excusez-moi monsieur mais ces textes sont cruels…
LE PROFESSEUR
Peut-être mais le sujet qui a été choisi pour la représentation de cette année est le pouvoir et la cruauté qu’il engendre.
PIERRE
D’accord…
BRIGITTE
Mais ne t’inquiète pas Pierre, ça va être bien à interpréter.
PAUL
Je suis d’accord avec Brigitte.
LE PROFESSEUR
La question pour le moment n’est pas de savoir qui est d’accord avec qui mais de savoir quelle scène allons-nous choisir. Alors ? JACQUES
Justement, j’allais dire que je préféré le texte de Camus car il représente parfaitement la cruauté : « Tu as l’air de mauvaise humeur. Serait-ce parce que j’ai fait mourir ton fils ? » (l. 1). En plus, il y aurait une belle mise en scène à faire grâce à toutes les didascalies : « Tout le monde se lève. Pendant toute cette scène, les acteurs, sauf Caligula et Cæsonia, pourraient jouer comme des marionnettes. » (l. 21-22).
PIERRE
Je ne suis pas d’accord avec toi, Jacques. Je serais plutôt d’avis pour jouer le texte de Racine car les paroles sont beaucoup plus subtiles : « J’embrasse mon rival, mais c’est pour mieux l’étouffer. » (l. 2).
BRIGITTE
De mon côté, je serais plus pour jouer La leçon de Ionesco car cela représente bien le cadre dans lequel nous sommes, le cadre éducatif. On peut s’identifier aux personnages comme le professeur qui est comique : « Et d’émettre les sons très haut et de toute la force de vos poumons associée à celle de vos cordes vocales. Comme ceci