Cet hiver, j’ai eu la chance d’effectuer un voyage dans le Grand Nord Canadien avec mes collègues. En tant que compagnie la plus renommée d’ingénieurs, nous étions en charge d’une réparation importante au niveau de la centrale La Grande I. Après plusieurs jours sur le site des centrales d’Hydro-Québec, nous décidâmes d’aller visiter une communauté Cri. Nous nous rendîmes donc jusqu’à Chisasibi. Une fois arrivés, un des ingénieurs eut un mal de tête si puissant que nous fûmes dans l’obligation de nous arrêter à l’hôpital de Chisasibi. Lorsque je patientais, angoissé et stressé pour mon camarade dans la salle d’attente, une dame vint me demander si je venais de Montréal. Je répondis que c’était bien le cas et au fil de notre conversation, je me retrouvais entrain de la convaincre de revenir à Montréal.
« Montréal est une ville qui présente tout d’abord plusieurs aspects d’éducation et de culture beaucoup plus intéressants que Chisasibi. Pour l’instant, l’éducation primaire et secondaire surtout secondaire est très moyenne à Chisasibi, le taux de réussite n’est pas du tout très élevé et la motivation chez les élèves non plus. Comment pensez-vous que cela influence vos enfants? C’est bien prouvé que nous sommes influencés par notre quotidien donc eux aussi par conséquent perdrons toute motivation de faire des études supérieures. Cependant, si ils étaient dans des écoles Montréalaises, où les étudiants ont tendance à être beaucoup plus performants, motivés et poursuivent habituellement des études supérieures, vos enfants aspireraient à faire pareil. Puis, s’ensuit le problème des études universitaires. Il n’y a pas présence d’universités à Chisasibi ni aux alentours. Il faut redescendre jusqu’à Montréal pour poursuivre une bonne éducation universitaire. Imaginez le choc que vivraient vos enfants, même pour les années de CEGEP il faudrait changer de ville. Les années d’études après le secondaire sont cruciales pour une réussite future. Pensez-vous vraiment