Synthèse l'Ethnocide de Pierre Clastres
Pierre Clastres, né en 1934 et mort en 1977, est connu pour ses études sur les Indiens du Paraguay qui l’emmène à passer de longues périodes en immersion dans ses sociétés. Militant actif du Parti Communiste, il se voit comme un anthropologue anarchiste. Dans cet extrait, issu de Recherches d’anthropologie Politique, Pierre Clastres tente de donner une définition de l’ethnocide.
Le premier cas de génocide, au plan légal, est l’extermination des juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale. Or, même si il est le premier jugé ce n’est pas le premier perpétré. L’expansion colonial et surtout la découverte de l’Amérique en 1942, est l’un des pires génocides. Pour Clastres c’est une « machine de destruction des Indiens ».
Le génocide représente donc l’idée du corps car il renvoie à une notion de race et de volonté d’exterminer une minorité. L’ethnocide vise l’esprit. On souhaite détruite une culture, modifier les modes de vie et de pensée qui sont différents. Ici, il y a une volonté positiviste car on suppose qu’on peut élever l’autre vers le haut. Toute fois, les deux voient l’autre comme un barbare du fait de sa différence.
Pierre Clastres prend pour exemple l’Occident et le cas français afin de montrer qu’ils sont ethnocidaires car ils considèrent l’altérité culturelle comme inférieur, ont une volonté d’expansionnisme, de détenir le pouvoir, d’imposer l’autorité étatique etc…
Pour l’anthropologue, il faut donc « produire ou mourir » dans ce système capitaliste qui écrase tout ce qui peut être de prêt ou de loin différent.