Séparation des pouvoirs et démocratie
1957 mots
8 pages
Le choix du régime politique le plus viable et le préférable peut varier à travers le monde et est propre à chaque Etat. En effet, selon les différentes cultures, religions, coutumes et traditions, les personnes peuvent avoir des visions divergentes sur la façon d’envisager le gouvernement du pays dans lequel ils vivent. S’il existait de nombreuses inégalités auparavant, et qu’il continue à y en avoir, la liberté et la dignité dues à chaque être humain sont désormais défendues par de nombreux moyens. Le phénomène de diffusion des libertés et des droits fondamentaux n’est pas nouveau. Or, il ne suffit pas de revendiquer des idées, faut-il encore pouvoir les mettre en place dans un Etat. C’est pourquoi il y a eu une évolution dans la doctrine : il fallait mettre en place un régime politique qui respecte l’égalité entre les êtres humains. Si l’on prend en considération un point de vue philosophique et non purement juridique, Platon avait des conceptions très fermées sur l’Etat, concevant le peuple comme « un troupeau ». De plus, le philosophe Karl Popper affirme que « la majorité des totalitarismes modernes ne se rendent pas du tout compte que leurs idées prennent racine en Platon ». En ce qui concerne la France, si on ne peut pas vraiment parler d’Etat autoritaire, la monarchie a pendant longtemps été de rigueur ; l’Ancien Régime était un Etat très inégalitaire, partagé en trois ordres distincts : le Tiers-Etat, le clergé et la noblesse. Les idées évoluant avec le temps, Montesquieu a écrit en 1758 De l’esprit des lois. C’est dans cet ouvrage que le penseur inaugure une thèse qui va fondamentalement et profondément changer les systèmes politiques à venir. Cette thèse est celle de la séparation des pouvoirs : Montesquieu partage le pouvoir étatique en trois pouvoirs. Le premier pouvoir est le pouvoir législatif, celui de créer, de réviser ou même de rejeter des lois ; le second est le pouvoir exécutif qui consiste à faire appliquer les lois votées et la troisième et