Test
- … SI seulement, je ne peux pas. J’aimerais, mais… Je ne peux pas.
- Si mon amour, je sais que tu le peux. Regarde-moi, regarde-nous, et écoute-moi.
C’était le 23 juillet 1945. Le viaduc avait été détruit pendant l'invasion des allemands. Peu de temps après la guerre, la ville avait embauchée des italiens afin de le reconstruire. J'avais alors 21 ans. L'âge où l'on découvre les joies de la vie. Ou plutôt devrais-je dire du travail pour ma part... Sous une chaleur intense, nous devions travailler jusque tard le soir. Mais je n'avais le choix. Je faisais ça pour ma famille. Mon père était endetté depuis plusieurs années déjà. Ma mère elle, subissait les bourrades incessantes de mon père. Je n'avais que choix alors de saisir l'occasion.
Je n'en pouvais plus de ce travail, je voulais rentrer et tout abandonner sur place. Mais ce fameux jour de juillet, je fis ta rencontre. Tu étais là, assise sur les bords de Marne, regardant le courant de l'eau emporter les poussières déjetées de nos travaux. Ton visage était illuminé par ce coucher de soleil qui nous entourait. Cela faisait ressortir ta pureté et ton innocence d'une jeune femme de quartier bourgeois. J’allai m'assoir à tes côtés afin de m'assoupir quelques instants. Ton parfum sentait la rose, si profond, si léger... Tu me regardas longuement, avant d'engager une discussion. "-Rose de la MALLANDE, enchantée". Rose, ce prénom si intense soit-il t’allait tellement bien. Nous discutâmes jusqu’a tard le soir. Je ne pouvais détourner mon regard de tes yeux si envoutent. Au moment de nous quitter, je ne savais pas que c'était le début d'une longue histoire. Notre histoire.
- Commences-tu à y voir plus clair Rose ?
- Giacomo, c'est si dur, mais je m'en souviens... Continue je t'en prie.
- Je disais donc ; que je ne savais pas encore que c'était le début d'une longue histoire,