texte de MA Diagne
Introduction
« Mbaye Dyôb ! je veux dire ton nom et ton honneur.
Dyôb ! Je veux hisser ton nom au haut mât du retour,
Sonner ton nom comme la cloche qui chante la victoire
Je veux chanter ton nom Dyôbène ! toi qui m’appelais ton maître et
Me réchauffais de ta ferveur aux soirs d’hiver autour du poêle rouge qui donnait froid. »
Ce « taga » pour un tama que le poète Léopold Sédar Senghor adresse à l’un de ses compagnons de captivité m’a paru digne de nous plonger au cœur du débat que voici :
(comédie chez les Camerounais zone Afrique centrale/ tragédie en Afrique de l’ouest)
Quelle part l’écrivain fait-il à l’imitation et partant, dans quelle mesure se sent-il libre de nourrir son oeuvre de sa propre culture, de son expérience personnelle ?
Quelles modifications spécifiques le contexte sociopolitique et l’actualité imprime-t-il à tel ou tel genre ?
Qui écrit aujourd’hui et dans quel genre ?
La place des « nouveautés » : écriture féminine, littérature enfantine, roman policier, roman d’amour)
Qu’appelle-t-on ‘nouvelles écritures’ ? Qui est « classique » dans la littérature africaine d’aujourd’hui ?
Les genres littéraires : définitions et évolution dans la littérature africaine
Le genre littéraire désigne « une catégorie générale d’œuvres littéraires ou artistiques définie par plusieurs caractéristiques : sujet, ton, style, usage de la prose ou du vers, règles de structures etc. »
J’ai invoqué Senghor…car « au Commencement était la Négritude et la poésie ». Senghor, l’un des premiers à avoir pratiqué dans la littérature africaine écrite le genre dit ‘le plus noble’ et qui se désignait lui-même du nom de Dyâli : griot. L’extrait cité montre que parler de genre sous nos cieux revient à partir d’un constat : les écrivains négro-africains ont emprunté à deux sources leur compréhension du genre : la littérature occidentale et la culture africaine, et c’est à cette dernière que se rattache le
‘taga’ comme genre