Texte smith sur la société

5404 mots 22 pages
Texte Smith sur la société
Théorie des sentiments moraux section II, chapitre 3
C'est ainsi que l'homme, qui ne peut subsister qu'en société, a été adapté par la Nature à cette situation pour laquelle il a été fait. Tous les membres de la société humaine ont besoin de l'assistance des autres, et ils sont également exposés à leurs atteintes. Là où l'assistance nécessaire est réciproquement offerte par amour, gratitude, amitié et estime, la société est florissante et heureuse. Tous ses différents
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Il répond ainsi à la question : à quelles conditions une société est-elle possible ? Il ne s'agit pas d'établir une genèse de la société, celle-ci est une donnée de fait et aucune fiction d'un temps originel n'est requise pour la comprendre. La question de l'origine de la société est ici distinguée de l'analyse de ses conditions de possibilité. Ce qui fonde la société, c'est très simplement le besoin qu'ont les hommes les uns des autres, ce qui fait perdurer le lien social en revanche, c'est l'utile et la justice dans la définition négative qu'en propose ici Adam Smith. Une fois posée la nécessité « naturelle » de la société, Smith détermine la nature du lien social selon son motif et envisage en premier lieu que les hommes soient liés par des affections bienveillantes. Dans un second moment, Adam Smith relativise cette première possibilité, et met l'utile au …afficher plus de contenu…

Cette contradiction pouvait d'autant moins être perçue par Adam Smith qu'il concevait, comme ses prédécesseurs immédiats et ses contemporains, la philosophie politique dans la continuité de la philosophie morale, et visait plutôt à unifier les champs. Mais par-delà cette remarque historique, l'unité des œuvres se déduit de l'unité des tendances qui ne sont qu'apparemment contradictoires. Ainsi la recherche de l'intérêt qui satisfait l'amour de soi n'est pas contraire à la bienveillance du point du vue des effets. On le montrera premièrement avec cette croyance assez commune au 18ème que le commerce (« le doux commerce ») pacifie les relations entre les hommes. Il devient même le paradigme des relations intersubjectives : on parle du commerce amoureux et la notion s'étend ainsi à toutes les sphères de l'existence. Ainsi ou bien le commerce n'est pas simplement subordonné à l'intérêt (l'amour) ou bien le commerce est l'intérêt bien compris. L'analyse des colonies, qui

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