Thérèse desqueyroux - excipit, lecture analytique
François Mauriac (1885-1970) est un essayiste, poète, auteur dramatique, journaliste mais surtout romancier du XXème siècle et se présente comme une personne très catholique et conservatrice. Ainsi, il met souvent en scène dans ses œuvres des personnages tiraillés entre le bien et le mal, souvent en quête d’eux-même, celle-ci les menant souvent jusqu’à la voie divine. Parmi ses œuvres majeures on compte Le Baiser au Lepreux (1922), Le désert de l'Amour (1925), ou encore Thérèse Desqueyroux (1927) écrit sur lequel nous nous travaillons aujourd’hui.
Dans ce roman, Mauriac dépeint le portrait d’une femme criminelle à travers un œil objectif, puisqu’il ne la juge jamais. Oppressée dans une vie renfermée et de séquestration, Thérèse Desqueyroux se présente comme la « marginale » de sa famille.
Dans l’incipit du roman, l’auteur revient sur le procès de la jeune femme qui se clôt sur un non-lieu et sur son retour à son domicile dans la ville d’Argelouse.
Dans la dernière scène, elle est à la terrasse d’un café parisien accompagnée de son mari Bernard, qui s’en va et la laisse libérée dans cette ville, comme elle le souhaitait depuis longtemps.
Cette fin résonne comme un commencement. Thérèse est enfin libre et indépendante. Elle raye tout être et lieu de son passé en découvrant la vie de la capitale.
Une fin qui est aussi un commencement…
Les adieux au passé
« Un soupir de délivrance » l.9 = Une façon d’en finir
A la terrasse de ce café, Thérèse se remémore sa ville d’Argelouse, comme un endroit sombre et glauque : « Étendu dans la lande du Midi »
Elle ne craint pas sa nouvelle vie et se défait de son « temps d’Argelouse » en se disant préférer la ville aux « gémissements des pins d’Argelouse ».
L’attente
« Elle regarda longtemps la goutte de porto au fond du verre de Bernard ; puis de nouveaux dévisagea les passants ».