Thibaud - regards en action

1406 mots 6 pages
L’ethnométhodologie a été une découverte avec ce livre. Pour plusieurs raisons je me suis senti proche de la manière dont cette « science empirique » (Dosse, 1995) propose d’aborder les faits sociaux. Premièrement, en ce qu’elle est fondatrice de l’un des quatre préjugés qui ont été mis en cause dès le premier séminaire d’écologie. En effet, ce fut Garfinkel qui exprima en premier son refus de considérer l’individu comme un « idiot culturel ». D’un point de vue épistémologique, ce contre-pied radical pris avec la sociologie de l’époque me semble fondateur. Ceci signifie que la parole de chacun à de valeur, et donc que les analyses des individus sur leurs perceptions ont une véritable valeur scientifique.

Les apports de cette école rendent valide l’étude des conditions pratiques, des méthodes utilisées par les individus, présidant à l’émergence d’un phénomène, puisse t’il même être singulier, ou oublié de la science . Cet apport me semble fondamental, car à vouloir étudier les phénomènes dans ce qu’ils ont de global, de général, on risque de tomber dans l’abstraction trop rapidement, et je pense que de vouloir tenter de comprendre le fonctionnement global d’un phénomène sans partir des choses simples, des gens, de micro-rapports, du langage etc. revient à placer « la charrue avant les bœufs » ou bien les faits sociaux avant ceux qui les produisent.
Pour terminer sur ce point je voudrais reprendre la phrase d’Alain Coulon, qui indique que le nouveau rôle des Sciences de l’Homme et de la Société avec l’apport de l’ethnométhodologie serait de produire des « comptes-rendus des comptes-rendus [émis par les gens, « sociologues profanes »] » (Coulon, 2002). Cet objectif me semble très heuristique, et aura certainement de plus en plus de valeur aujourd’hui avec cette nouvelle frénésie médiatique consistant à demander l’avis de tout le monde sur tout et nous le livrant pour argent comptant.

Passons à Regards en action. En lisant le chapitre introductif :

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