Thérèse desqueyroux
Mais de retour à Argelouse, elle ne peut faire entendre sa confession à son mari. Celui-ci la cloitre dans sa chambre, la coupe du monde afin de préserver l'honneur de son nom et de sa famille. Thérèse se laisse aller à la déchéance physique, "sa douleur devenait ainsi son occupation,et -qui sait?- sa raison d'etre au monde".
Je ne vous raconte pas la fin mais jamais Thérèse et son mari ne pourront se comprendre, ils ne parlent pas le meme langage. Bernard, suffisant et sur de son bon droit, n'est pas capable d'entrer dans la tete de Thérèse, cette femme remplie d'elle meme, qui "s'occupe toute entière".
Un roman magnifique, une héroine-bourreau-victime émouvante et qui nous ressemble à toutes... Ses doutes, ses angoisses, sa recherche du bonheur, sa vision lucide de la vie dans laquelle elle s'est engagée, m'a bouleversé.
Note : 9/10
Mon P'tit plus : A lire et à relire, pour apprécier la beauté et la profondeur des phrases de Mauriac. Comment un homme peut il notamment comprendre aussi bien la relation mere-enfant si délicate ? " Les femmes de ma famille aspirent à perdre toute existence individuelle. C'est beau, ce