Théâtre " Cendrillon " de Pommerat
Pistes pour un corrigé.
Intro : le conte au théâtre lance un double défi formel à la scène :
Au-delà de la dramatisation de son contenu grâce à une mise en dialogue, comment transposer scéniquement le dispositif énonciatif (raconter sur le plateau une histoire à un public) ? Comment faire d’un art de la parole un art de la représentation ? Comment donner à voir sans pervertir le processus imaginaire propre au plaisir de l’auditeur d’un conte (plaisir d’écouter une histoire dont il transforme les images « parlées » devant une collectivité en images mentales individuelles) ? Soulever la question de la narratrice chez Pommerat.
Deuxième défi : comment mettre en scène le merveilleux (événement surnaturel accepté comme tel, dont on ne se formalise pas , à la différence du fantastique). Ce merveilleux est lié notamment dans le conte Cendrillon à la marraine fée (transformation de Sandra) ou à des êtres surnaturels comme les oiseaux.
Rappel : Pommerat a déjà mis en scène, deux contes, Pinocchio (2008) et Le petit chaperon rouge (2004) : réflexion sur la forme du conte au plateau déjà amorcée. Avec Cendrillon (2011), « Le conte des contes » tel que Pommerat le définit, Pommerat inscrit davantage encore sa patte, entouré d'Eric Soyez et de François Leymarie. Comme le note Marion Bourdier, chez Pommerat, la tonalité serait ainsi plutôt celle du réalisme magique, qui repose sur une oscillation proche de l’inquiétante étrangeté.
Travail sur les extraits :
Extrait 1 : voix narratrice : cf oralité du conte (« Alors je commence») + Mime (étrangeté) + vidéos projetées nuages) avec mots « imagination » : rupture d'un espace temps : plongée du spectateur ds le merveilleux : appel à son imagination (cf paroles de la narratrice). Etrangeté de sa voix (Marcella Carrara, italienne) et inquiétude de mettre une voix off féminine et un corps masculin sans voix sur scène : Poésie. La pièce réactive le plaisir d’entendre une