Tirade de perdican (acte ii, scène 5) dans on ne badine pas avec l'amour, musset
Objectif : étudier une tirade à visée argumentative
Intro : Musset a des idées religieuses très marquées et se présente comme un athée (qui ne croit en aucun dieu, aucune religion), notamment dans sont ouvrage Confession d'un enfant du siècle, or dans Badine, ses personnages et surtout Perdican permettent à l'auteur de critiquer l'Église, en particulier dans la scène 5 de l'acte II. Cette scène capitale correspond à la quatrième rencontre des deux héros durant laquelle ils défendent chacun leur conception de l'amour. Perdican défend l'amour profane et les souffrances qu'il peut engendrer alors que Camille défend l'amour divin. Il s'agit ici d'un tirade de Perdican (tirade : longue réplique s'adressant a quelqu'un sur scène) en réponse à Camille. Le ton qu'emprunte le jeune homme est abrupte, véhément (agressif et convainquant) puisque c'est l'avenir de Camille qui est en jeu et que c'est l'occasion pour lui de la dissuader de prendre le voile.
Comment Perdican défend sa conception de l'amour en discréditant (en enlevant toute crédibilité) la vision de l'Eglise ?
La satire des nonnes Une réflexion sur l'amour
La satire des nonnes
Le registre satirique se caractérise par la critique d'une personne, d'un caractère ou d'une idée, généralement sur le ton de la moquerie.
A) Le mensonge de l'amour divin
l.284 à 290 : très longue question rhétorique organisée autour d'une anaphore : « Es-tu sûre que », + gradation. Perdican met en doute la certitude de Camille et la foi des nonnes, qui est paradoxale ; l'élan irrépressible qu'elles ont pour leurs anciens amours. Malgré toutes leur souffrance et leur haine (champs lexical de la souffrance et de la haine), elles préfèrent secrètement leur passé douloureux à l'univers du couvent (si cet amour profane se montrait à nouveau, elles se jetteraient dans ses bras), associé à une prison.
Ces procédés sont utilisés pour