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Jusqu'en 1920, il fut un temps où il était très naturel de considérer que les Blancs étaient supérieurs aux Noirs. A cette époque-là, l’idée de l’infériorité raciale était très courante au sein de la société, et particulièrement dans la pensée scientifique. Entre 1920 et 1930, la légitimité de la supériorité raciale des Blancs sera remise en question. Les stéréotypes seront estimés comme « injustifiés, irrationnels et découlant d'une attitude intergroupe négative erronée. » Entre 1930 et 1950, les préjugés sont considérés comme étant des mécanismes défensifs inconscients. Les chercheurs tenteront d'identifier les processus psychologiques qui sous-tendent les préjugés dont les thématiques traitées sont les frustrations, le déplacement de l'hostilité… Dans les années 50, les préjugés sont liés à la personnalité de chaque individu. Ce courant a été influencé par la théorie psycho-dynamique de Sigmund Freud. Selon lui, l’hostilité intergroupe vient d'une accumulation d'énergie psychique causée par des frustrations.
En d’autre part, l'individu au fort caractère et à la personnalité autoritaire exprimerait davantage de préjugés car il présenterait une certaine rigidité et utiliserait facilement des généralisations. En 1960, on constate qu'au sud des Etats-Unis, le racisme envers les afro-américains est assez courant. Les chercheurs commenceront alors à parler de préjugés normatifs, parce que l'individu est tellement socialisé aux préjugés qu'il en exprime. Dans les années 70, les préjugés seront considérés comme une expression des intérêts du groupe. Dans une situation de compétition intergroupe pour des ressources, le niveau de préjugés augmente. Depuis les années 80, différents courants se sont développés dans une perspective plus cognitive. Un premier courant distingue les préjugés subtils des préjugés flagrants. Un autre courant s'intéresse plus