Touche pas à mon sénat
Commençons par le début: l'élection. A l'inverse de l'Assemblée Nationale, c'est au suffrage universel indirect que sont élus les sénateurs. Ce système, utilisant des grands électeurs, est celui utilisé pour la présidence des Etats-Unis, ce qui ne devrait pas manquer de plaire à certains pontes français admiratifs de tout ce qui se fait là-bas. Chaque département français possède un nombre défini de grands électeurs, qui seront donc les votants. Ils forment les collèges électoraux, composés de 142 000 délégués des conseils municipaux, ce qui représente 95% des grands électeurs. Les 5% restants sont occupés par 4 000 conseillers généraux, 1870 conseillers régionaux et les 577 députés.
Pas tous à la même enseigne
Une fois ce collège réuni, il devra procéder à deux modes de scrutins différents. Le premier concerne les départements devant élire quatre sénateurs ou plus (trente départements sont concernés), auquel il faut ajouter les douze sénateurs en charge de représenter les français vivant à l'étranger. Cela représente environ la moitié des sièges, pour lesquels c'est le scrutin proportionnel plurinominal qui est utilisé. Les candidats forment des listes pour lesquels voteront les grands électeurs. Celles-ci doivent comporter deux noms de plus que le nombre de postes auquels ils prétendent, et comprendre alternativement un homme et une femme. C'est ensuite en fonction des pourcentages obtenus que les sièges sont distribués.
Pour les autres sièges à pourvoir, qui concerne les 70 départements devant élire trois sénateurs ou moins, on utilise le scrutin uninominal majo- ritaire à deux tours, comme lors de l'élection du président de la