Tourisme la visite de tlemcen
Les titres les plus flatteurs n'ont pas manqué à cette ville remarquable par son histoire. Les poètes, depuis des siècles, l'on chantée :
"Le paradis de l'éternité, ô tlemcéniens, ne se trouve que dans votre patrie et s'il m'était donné de choisir, je n'en voudrais d'autre que Tlemcen" (Ibn Khefadja de Cordoue).
Riche d'un passé sous les Romains, les Arabes et les Turcs, elle fut capitale intellectuelle, religieuse, carrefour entre l'Orient et l'Europe. Elle eut pour nom Pomaria (les vergers) Agadir (le rempart) Tagrart (le camp) avant d'être Tlemcen (les sources).
Tlemcen était aussi la commerçante. Autrefois Génois, Vénitiens et Catalans y venaient acheter peaux tannées, laines filées, bijoux. Ses magasins, ses boutiques, ses cafés s'étalaient autour de la Place d'Alger et de la Mairie, dans la Rue de France qui rejoignait l'esplanade du Mechouar. On s'y retrouvait le dimanche pour y "faire le boulevard", admirer l'artisanat de la Maison Ben Slimane et prendre l'apéritif ou déguster brochettes et rate farcie. Cette ville avait son charme : les touristes s'y plaisaient et venaient chercher, dans ce climat sec, la fraîcheur incomparable sous ses grands arbres ou au Jardin de la Pépinière. Juchés sur des calèches, ils visitaient les cascades d'El Ourit et la Tour de Mansourah. Leurs pas les conduisaient aux Koubbas funéraires dont celui de la Sultane ou bien au Bois sacré de Sidi Yacoub, avant d'emprunter le chemin touristique pour admirer du Plateau de Lalla Setti cette ville blottie dans la verdure de ses arbres, annonçant la plaine jusqu'à Raschgoun, avec ses oliviers bien alignés et son Col du Juif ouvrant la voie vers le Maroc. Tlemcen-Les Sources avait son Meffrouch qui alimentait cette végétation. C'était un "Paradis terrestre" un "Jardin d'Eden" comme l'avait surnommée le poète Cl.-M. ROBERT qui écrivait
"Tlemcen est toujours belle et mon cœur toujours jeune
Ici je suis heureux et n'aspire à plus rien
Ici j'aurai toujours