« Toute prise de conscience est-elle libératrice ? ». Ici, le « toute » indique que la prise de conscience serait en général libératrice. Mais l’est-elle réellement ? Lorsque nous utilisons le terme de prise de conscience, il ne s’agit certainement pas de la conscience générale. Mais rappelons que la conscience c’est avoir un recul, à faire une introspection. Chaque homme est doté d’une conscience réfléchie. Cette conscience a un étroit lien avec la liberté. En effet elle consiste à se libérer. Si la conscience est libératrice, l’est-elle complètement ? Puis, se libérer ne serait-il pas une manière de créer de nouvelles contraintes ? Et de plus, « la conscience est libératrice », mais libératrice de qui ? De quoi ? Et si cette prise de conscience est libératrice ne nous empêcherait-elle pas d’avoir cette capacité d’agir, de vivre tout simplement ? C’est avec Pascal par exemple que nous apprenons que la conscience peut être angoissante, la liberté elle-même serait un fardeau, qui nous renverrait à notre condition misérable.
Nous allons voir premièrement que la prise de conscience est dans un premier temps, libératrice, la conscience et la liberté seraient étroitement semblables mais tout en n’oubliant pas que conscience et prise de conscience sont deux choses distinctes. Mais, nous approfondirons sur la question pour démontrer que finalement, cette prise de conscience n’est pas si libératrice que ça, et qu’elle serait synonyme de malheur, voire misère humaine. Puis nous terminerons par se demander si la conscience est partiellement libératrice. C’est en remontant à la genèse, avec Adam qui a transgressé l’interdit divin en mangeant la pomme de l’arbre de la connaissance, ainsi, il fut libre en ayant la capacité de se prendre en charge, et de prendre en charge sa propre existence, puis de choisir entre le bien et le mal. Et c’est par cet acte que l’homme est devenu un animal libre de ses actions. L’homme a donc une conscience, mais faut-il encore qu’il