Traité de la nature humaine hume
Selon son autobiographie, c'est au cours de son voyage en France, entre 1734 et 1737 que David Hume, alors âgé de vingt-six ans, écrivit le Traité de la nature humaine. Les deux premiers livres, en 1739, puis le dernier, en 1740 furent publiés anonymement en Angleterre. Bien que considéré aujourd'hui comme une contribution majeure dans l'histoire de la philosophie, le Traité reçut un accueil discret à la grande déception de Hume qui écrivit que le livre était « sorti mort-né de la presse, sans même avoir l'honneur de déclencher un murmure chez les fanatiques ». L'auteur considérait pourtant qu'il s'agissait là d'un problème tenant davantage à la forme du Traité qu'à son fond. Le philosophe reprendra en effet sous forme d'essais plus courts l'essentiel des propos du Traité, notamment dans son Enquête sur l'entendement humain. À noter, toutefois que parmi les quelques recensions de l'époque, la Bibliothèque raisonnée des ouvrages des savans de l'Europe fit paraître une critique positive de la version française et abrégée du texte que Hume avait pris soin d'ajouter au texte original. Ce n'est qu'au cours du xixe siècle, que le Traité est reconnu comme une œuvre majeure. Le philosophe français Auguste Comte en fera une des sources du positivisme et le texte sera réédité dans une anthologie des œuvres de Hume par Thomas Hill Green et Thomas Grose, en 1874.
Les influences de Hume sont nombreuses. Dans une lettre de 17371, David Hume cite Nicolas Malebranche, George Berkeley, Pierre Bayle et René Descartes.
Structure du traité[modifier]
Le Traité porte le sous-titre Being An Attempt to introduce the experimental Method of reasoning into Moral Subjects, traduit Essai pour introduire la méthode expérimentale de raisonnement dans les sujets moraux. Il est composé de trois livres intitulés :
Livre I : De l’entendement
Livre II : Des passions
Livre III : De la morale
De l’idée de connexion nécessaire[modifier]
La section