Transport routier du voyageur
Transport routier: Un énième cri d'alarme des professionnels . Gestion anarchique, textes désuets, parc vieillissant… les maux qui minent l'activité. Des opérateurs veulent un marché sain pour investir Le constat est amer. Le transport routier de voyageurs va de mal en pis. L'activité est frappée, selon des opérateurs, d'une grave sinistrose. Désuétude des textes législatifs et réglementaires, difficulté de régulation du marché dont l'offre excède de loin la demande, gestion artisanale des entreprises, vieillissement du parc… et la liste n'est pas exhaustive. Et pourtant, c'est d'un secteur vital de l'économie nationale qu'il s'agit. En effet, 90% environ des déplacements de la population se font par la route. Et aujourd'hui, alors que l'on parle de libéralisation et de concurrence internationale, l'activité vit une grande anarchie. Hormis la CTM et quelques entreprises structurées se comptant sur les doigts d'une main, la profession compte de nombreuses ministructures. Les petits transporteurs, majoritairement analphabètes, inconscients des enjeux qui les attendent, se contentent d'une gestion artisanale. Pendant longtemps, il suffisait, en effet, de détenir un agrément, sans justifier d'aucune qualification ou formation, pour s'assurer une rente grâce au revenu tiré de son exploitation. Et les quelques rares entreprises organisées peinent à tirer leur épingle dans ce grand chaos. Non seulement elles sont confrontées à une concurrence qui, elle, ne s'embarrasse ni des règles de sécurité ni des obligations sociales ou fiscales, mais elles se disent en plus pénalisées par une réglementation obsolète et par la surcapacité de l'offre engendrée par un déversement d'agréments distribués à tour de bras. Des opérateurs, pour survivre, sont obligés de rogner sur les charges d'entretien et de maintenance de leur parc, oubliant parfois la sécurité des passagers. Aussi, faute d'accompagnement et de visibilité pour des sociétés