Travail et technique philo
"Travailler c'est trop dur, et voler c'est pas beau", dit la chanson. Le travail apparaît d'emblée comme une nécessité et une contrainte qui nous tiraille : il faut travailler si on ne veut pas voler et se marginaliser mais le travail est pénible. Pourquoi travaille-t-on ? D'abord pour assurer notre subsistance. On peut cependant chercher à dépasser cette dimension contraignante du travail qui, pour être exacte, n'en est pas moins réductrice. On pourra alors s'interroger sur les différentes représentations du travail, sur son rapport à la liberté et au développement de notre conscience mais aussi sur son rôle dans les échanges. A l'horizon de ces questions, apparaît également la notion de technique dont les rapports au travail sont ambivalents. En effet, la technique est à la fois déterminée par la nécessité du travail et elle se développe dans son sillage mais, dans le même temps, son progrès a tendance à transformer radicalement la relation que le travailleur entretient avec son activité, son produit et lui-même. A ce titre, elle peut réduire la difficulté du travail tout comme se transformer en un instrument de domination.
BIBLE
« C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. »
Tout le monde connaît la phrase "tu travailleras à la sueur de ton front". Dans la Genèse, c'est par ces mots que Dieu condamne l'homme pour avoir dérogé à l'interdiction de manger les fruits de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Après le péché originel, son existence est totalement bouleversée. Chassé d'un lieu prodigue et bienveillant (l'Eden), il se trouve jeté dans un monde hostile (le sol sera maudit à cause de toi) d'où il doit tirer sa subsistance chaque jour de sa vie à force de labeur. La sanction dure jusqu'à la mort, laquelle fait aussi