Un homme et son pêché
Les romans du terroir sont très présents de 1846 à 1945 dans la littérature française. Ils avaient pour but de promouvoir la vie paysanne et l'agriculture dès les premiers instants de l’industrialisation. Ils prônent quatre valeurs : la terre, la famille, la langue et la religion. Le roman Un homme et son pêché de Claude-Henri Grignon n’est pas tout à fait un roman du terroir. En conservant le cadre rural, l’auteur nous montre le côté sordide de la vie de Séraphin. Dû à son grand pêché d’avarice, Séraphin ne représente pas le portrait de la littérature du terroir, alors que les habitants eux sont très croyants et s’échangent leurs mœurs.
En premier lieu, Séraphin ne représente pas l’homme typique de la littérature du terroir par son pêché capital, l’avarice. Il préfère vendre ses récoltes plutôt que nourrir sa femme. L’extrait qui suit démontre bien son égoïsme et son amour de l’argent : «C’est le même homme qui, un jour, jeta de la cendre dans le potage afin de laisser croire à sa femme que les légumes avaient attrapé une maladie et qu’il valait mieux les vendre au village que d’en manger.» Dans le contexte historique du roman, l’agriculture sert avant tout à subvenir aux besoins de la famille. Séraphin se prive volontairement ainsi que sa femme de manger leurs propres récoltes. Il préfère les vendre plutôt que de subvenir à leurs besoins primaires. De plus, Séraphin refuse d’avoir des enfants avec Donalda, tandis que c’est une obligation de la religion. L’extrait suivant démontre son refus d’avoir des enfants : «Je n’aime pas les enfants, avait-il dit, avant de s’endormir. Dans une autre circonstance, il s’était livré : «Tu sais, ma fille, que les enfants, ça fini par coûter cher.» Il refuse d’obéir au devoir premier de l’Église qui est de coloniser la région. Cela est une grande opposition à Dieu. Sa motivation est indéfendable, parce