Une année chez les Français
Dans ce roman, Fouad Laroui nous fait suivre - avec sa plume doucement ironique- le jeune Mehdi Khatib pendant son première année scolaire dans un lycée bien connu par lui-même : le lycée Lyautey de Casablanca. Avec Une année chez les Français, nous retrouvons des souvenirs enfantins plus émouvantes et, pourquoi pas, drôles, qui contiennent discrètement la réalité de toutes les jeunes qui ont traversé un chemin des grands changements.
Mehdi Khatib, notre jeune protagoniste, est un enfant réservé qui pendant ses premières dix années de vie avait habité à Béni-Mellal, dans un endroit familial et sous la protection amoureuse de sa mère. Poussé par son professeur, Mehdi passait ses jours à lire. Sa dévotion pour la lecture représentait une fuite vers un univers plus vaste, dont le monde réel n’était pas qu’un éco d’un chaos lointain à être ignoré. Il était grâce à son caractère particulier que son instituteur, M. Bernard, avait luté pour lui garantir une bourse dans le plus prestigieux lycée du Maroc, auquel il arrivera avec un oncle et deux dindons, pour être bienvenue.
Avec Mehdi, on éprouve une triste sensation d’isolement pendant les premiers jours du récit, dans lesquelles notre pauvre protagoniste se trouve subitement entouré par des personnages qui ne semblaient pas intéressés en lui aider, ou au moindre à lui guider dans cette labyrinthe de questionnes et manières étranges. Même quand la situation avec ses compagnons de chambre semblait d’aller de peut en peut mieux et Mehdi commençait à s’approprier des mœurs de son nouveau monde, le week-end arrivait et lui devait rester tout seul avec un des surveillants.
À la longue, Mehdi se trouvait plus à l’aise et même heureux au lycée. Au début de l’année, chaque semaine il vivait des nouvelles expériences en compagnie des différentes surveillants - des fois il y avait des disputes, des fois il lisait des bandes dessinées ! – et trouvait plus passionnante l’idée d’aller aux courses,