Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ?
Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ?
Analyse des termes
VIVANT : ensemble des objets doués de vie, de la plante à l’homme en passant par l’animal.
CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE : le terme scientifique insiste sur la rationalité. On ne nous demande pas tant s’il est possible de comprendre quoi que ce soit à la vie, que si les méthodes scientifiques (démonstration ou expérimentation) sont adaptées à cet objet très spécifique qu’est la vie.
Intérêt/ enjeu
La vie est longtemps restée un point obscur des sciences : liée de trop près à la mort, qui en fait un tabou, cantonnée au pouvoir énigmatique de Dieu dans la Genèse, la vie ne commence qu’au XVIIIème siècle à faire l’objet d’une science à part : la « bio-logie ».
Mais alors, s’il devient possible de maîtriser parfaitement un jour la connaissance des processus de la vie, il s’avérera du même coup possible de transformer le vivant. C’est ce à quoi nous assistons aujourd’hui avec les OGM, la fécondation in vitro et toutes les inquiétudes soulevées par la possibilité du clonage.
Le sujet engageait donc assez clairement des enjeux éthiques (du type : sera-t-il possible un jour de choisir sur catalogue les caractères précis de nos enfants ?).
Problème :
Pour savoir si la science pouvait s’emparer des mécanismes de la vie, il fallait déjà chercher ce qui avait empêché si longtemps la science de s’en emparer : quels obstacles spécifiques la vie oppose-t-elle à une étude scientifique et donc rationnelle ? En quoi la vie est-elle un objet d’étude hors du commun ?
Dans un deuxième temps, il fallait se demander à quelles conditions la science est devenue capable de nous renseigner précisément sur le vivant.
Clefs pour construire une réponse :
* la notion d’ « obstacle épistémologique » de Bachelard. La connaissance du vivant est rendue problématique par un certain nombre d’obstacles dont on pouvait dresser la liste : o le « tabou » de la mort