Une saison en enfer est un recueil en prose d'Arthur Rimbaud, rédigé en 1873 à partir d'une ébauche qu'il avait nommé Le Livre païen ou aussi Le Livre Nègre mais il choisira d'appeler son recueil Une Saison en enfer, plus proche de son état physique et mental lors de l'écriture de ce recueil. En effet, il écrit en situation de crise, c'est le moment où après avoir passé 2 années avec Paul Verlaine, les deux poètes se séparent puisque Verlaine veut reconquérir sa femme qu'il avait laissé. Les poèmes du recueil sont donc des témoignages de la vie de Rimbaud, il emploi d'ailleurs à chaque fois le « je » qui est le reflet de lui-même. L'influence de Verlaine reste tout de même présente dans l'écriture des poèmes. Les thèmes principaux du recueil sont donc la souffrance, la mort mais aussi l'échec du projet de Rimbaud de « poète voyant ». Comme habité par la folie, il finit son recueil enfermé dans un grenier. La particularité de ce recueil est que c'est Rimbaud lui-même, pour la première fois, qui fait publier son œuvre, il en donnera d'ailleurs un exemplaire à Verlaine quand son œuvre sera sortie.
Le recueil est composé de 9 sections :
« Jadis » : une très grande nostalgie envahit ce poème, comparaison entre le bonheur qu'éprouvait le poète avant, avec Verlaine, et ce qu'il ressent depuis la rupture, il souffre terriblement : « J'ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J'ai appelé les fléaux, pour m'étouffer avec le sable, avec le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie ».
« Mauvais Sang » : poème beaucoup plus long que le premier. Rimbaud se voit ici comme un marginal, il semble être banni des autres, il s'identifie même à Jeanne d'Arc. Il se pose directement comme opposant à la société.
« Nuit de l'Enfer » : ce poème renvoie au titre du recueil Une Saison en Enfer, ici, il s'agit d'une nuit atroce. Ce poème mélange