une si longue lettre
Aïssatou et Mawdo
Aïssatou et Mawdo se rencontrèrent via l’époux de Ramatoulaye, Modou. Comme cela leur mariage est aussi un mariage d’amour. Ramatoulaye décrit comment elle se sentait entière, comment les quatre étaient un cercle. Le neuvième chapitre nous montre que Mawdo est heureux de son choix d’épouse même si le monde extérieur est déçu ; Mawdo est le fils d’une princesse tandis que Aïssatou est fille d’un bijoutier. Nous avons le sentiment que les deux couples sont très proches et qu’ils peuvent par cette communauté, et avec d’autres couples aussi, lutter contre le monde extérieur qui ne croit pas utile ces mariages d’amour: 57 Bâ 2005: 137 29
« (...) nous, nous vivions : réveillons de Noël organisé par plusieurs couples dont les frais étaient équitablement partagés, et arbités par chaque foyer à tour de rôle (...)
Nous retrouvions les battements de coeur anciens qui fortifiaient nos sentiments ».58
Selon Ramatoulaye c’était un mariage controversé, mais au mépris d’opinions du monde extérieur les deux restent mariés jusqu'à la belle-mère de Aïssatou, Tante
Nabou, se venge. Les réactions à ces mariages
La famille de Ramatoulaye
Quand Ramatoulaye se marié avec Modou sa famille ne la soutient pas : « Notre mariage se fit sans dot, sans faste, sous les regards désapprobateurs de mon père, devant l’indignation douloureuse de ma mère frustrée, sous les sarcasmes de mes soeurs, dans notre ville muette d’étonnement ».59 Le fait qu’elle se marié avec quelqu’un qui n’appartient pas à sa caste n’est pas convenable à sa famille. Elle est ainsi livrée à elle-même. Le souhait de la mère de Ramatoulaye était que sa fille se maria avec le docteur âgé, Daouda Dieng qui tomba amoureux d’elle. Ramatoulaye décrit comment cet homme savait forcer les coeurs et ainsi ce de la mère de
Ramatoulaye aussi. Mais Ramatoulaye fait son choix, elle choisit