Une société en mutation
« Aujourd’hui, les familles se composent souvent de quatre générations », Anne-Elisabeth RAVENEAU l’indique dans son article La guerre des générations aura-t-elle lieu ?, parût en mai 2008 dans Sciences Humaines. En effet, elle ajoute qu’ « (…) avec l’allongement de l’espérance de vie, cet exemple n’a rien d’exceptionnel. ». En 1987, un autre aspect des familles contemporaines est décrit par l’auteur Christian COMBAZ dans Eloge de l’âge dans un monde jeune et bronzé. Il affirme que « la vie était différente, les femmes moins nombreuses à travailler au dehors… », il souligne également que de nos jours « les enfants, même gâtés, sont déjà sacrifiés pour la liberté de leurs parents », expliqué par exemple par l’explosion du nombre de divorces, et dans un même temps « une grand-mère(…) ça pèse pas lourd(…) dans la nouvelle morale sociale. » Mais il existe également un bouleversement d’ordre économique. Selon RAVENEAU, la génération actuellement proche de la retraite, appelée également Baby-boomer, « a connu croissance, plein emploi, ascension sociale ; elle cumule le patrimoine » à l’inverse des jeunes d’aujourd’hui, « ils ne sont pas sûrs de connaître une vie meilleure que leurs aînés ».C’est ce que fait croire Tanguy, dans le film du même nom d’Etienne CHATILIEZ, sorti en 2001. Dans un autre temps RAVENEAU, explique que Denis Clerc, le fondateur d’Alternatives Economiques, s’oppose à l’idée d’opposer « Jeunes » et « Vieux ». Il affirme que « plutôt que les jeunes, ce sont surtout les classes populaires de tous âges qui se trouvent confrontés au chômage. » Toutes ces mutations semblent entraîner inévitablement un conflit de générations.
II) Le conflit intergénérationnel
RAVENEAU nous indique une différence notoire entre les personnes âgées qui « tiennent les ressources matérielles, mais qui perdent les liens sociaux » et les jeunes qui sont sans ressources mais « agrandissent le cercle de leurs proches ». Cet antagonisme est