Albert camus a fondé dans son œuvre très diverse un humanisme fondé sur la prise de conscience de l’absurdité de la condition humaine: la manifestation. L’extrait que nous allons étudier est la scène de l’opéra celle-ci ouvre la série des fins tragiques de la quatrième et cinquième partie. Le narrateur utilise les carnets de Tarrou pour raconter la représentation d’Orphée et Eurydice joué depuis plusieurs mois puisque les comédiens ne peuvent plus quitter Oran et dans laquelle l’acteur principale meurt sur scène.
En quoi cet extrait est représentatif de tout le roman?
Nous répondrons à cette question en étudiant dans un premiers temps le caractère humoristique puis tragique et en dégager une interprétation.

Dans cet extrait, nous pouvons tout d’abord remarquer l’importance que Camus accroche à la représentation du mythe d’Orphée et d’Eurydice qui est au centre de plusieurs symbole et critique. Camus s’attaque au spectacle en le tournant en dérision par la satire et l’humour en effet les décors ne sont pas les bons car anachroniques. Le jeu d’acteur parait au premier abord superficielle on peut évoquer la facilité avec laquelle se plaint Orphée « plaintes mélodieuse » ligne 4 ; « se plaignait avec faciliter » ligne 12 ou encore les simples commentaires des quelques femmes en tuniques « commentèrent avec grâce » et enfin les chants de passions ne sont que des airs légers. On peut relever le champ lexical de la souffrance (« se plaignait » l.12 ; « son malheur » l.13 ; « ses pleurs » l.15) qui permet de mettre en valeur le caractère pathétique de la scène.
Le comique de cette scène vient du décalage entre ce qu’on pourrait attendre d’une tragédie, l’intensité du jeu qu’elle suppose et la représentation fade qui en est faite. La représentation hebdomadaire nous semble ainsi facile et classique « se plaignait avec facilité », l’. On pourrait même parler de caricature du jeu dramatique.

Ce caractère futile on la retrouve aussi chez le public : leurs