Une vie de maupassant influencé par schopenhauer
Tout d’abord, le titre donné par Maupassant « Une Vie » frappe avant tout par sa platitude. L’utilisation de l’article indéfini, et l’absence d’adjectif annonce le récit comme une existence quelconque, banale et pourtant abordant un sujet très large. Par la définition de l’existence humaine donnée par Schopenhauer (tout dans la vie d'un homme, le conduit à la déception), Maupassant ne choisit pas de raconter une vie heureuse, épanouie, mais d’écrire un roman teinté de pessimisme : l’amour est un leurre, la fortune matérielle est illusoire, la maternité n'épanouit pas la mère, la religion est intolérante et peu secourable.
Dans son roman, Maupassant présente l’amour comme un amour éphémère, voir inexistant et destiné à faire souffrir. Il se résume à une nécessité quasi biologique comme Schopenhauer en donne sa théorie : une « ruse pour perpétuer la vie ». La représentation sublimée de l’amour que Jeanne se construit durant son adolescence la voue donc à de fortes désillusions. Dès le quatrième chapitre, le bonheur de Jeanne et Julien, jeunes fiancés, est placé sous le signe de l’illusion, ils" se regardaient de ces regards fixes, aigus où deux âmes croient se mêler.", le soir de son mariage, elle ressent même une « sensation de froid, de solitude, de tristesse qui lui pesait sur l'âme." (82 ). La volonté de l’héroïne se rapproche de celle définit par le philosophe : la volonté de l’Homme est alors une force sans cause et sans but qui transforme l’individu en jouet d’un désir toujours inassouvi qui provoque la souffrance. De plus, La mort et l’amour sont également liés lors de la mésaventure entre Julien et sa maîtresse sur la falaise.
La mort d’Adélaïde et la