A propos de l’ouvrage de Michel Tournier, Raymond Queneau dit : « Une entreprise bien singulière, un livre bien curieux dont la publication me paraît s’imposer ». Cette citation montre l’intérêt fort que le livre a connu dès sa sortie, preuve de son originalité et de sa valeur littéraire.

Le projet de Michel Tournier de réécriture de l’œuvre de Daniel Defoe est ambitieux. En effet il s’attaque à un classique de la littérature Britannique reprenant l’histoire mais dans une approche contemporaine. Ici, l’histoire prend une forme initiatique, où le personnage ‘’meurt’’ et renaît purifié.

Le roman est empreint de caractères religieux et veut montrer un personnage dont la Foi et la croyance s’appliquent au quotidien. Le rapport à la bible est un fil conducteur tout au long du récit, le nouveau testament est lu, appliqué et vécu par Robinson.

Cet ouvrage critique la société occidentale, et dénonce une forme de l’esclavage moderne.

L’appréciation de Michaël Worton est-elle révélatrice de toutes les ambitions de Michel Tournier ?

Par un style romanesque et la forme du roman initiatique, Michel Tournier développe une réflexion sur la Foi et expose les idées critiques de la pensée contemporaine.

L’entreprise de Michel Tournier est originale gardant autant que possible la trame de l’œuvre de Daniel Defoe il réalise un récit inattendu et innovant, dans un but de satisfaire les lecteurs qui lui sont contemporains.

A l’œuvre intégralement masculine de Daniel Defoe, Michel Tournier ajoute un personnage féminin (fictif) au travers de l’île elle-même. Cette dernière étant à la fois sa mère et sa femme.

L’intérêt de cette œuvre se trouve en partie dans la réécriture contemporaine à travers cette fable, on repère de nombreuses références à la morale et aux valeurs de notre société actuelle.

L’adaptation pour les enfants de ce roman avec « Vendredi ou la vie sauvage » achève en quelque sorte le projet de démocratisation de ce mythe, comme