Vie de couple
Le contexte sociodémographique du Québec, à l’instar de celui de nombreux pays occidentaux, est caractérisé par une importante augmentation de l’espérance de vie et une faible fécondité. La proportion des jeunes dans la société québécoise diminue continuellement. Ceux-ci sont incités à poursuivre leurs études très longtemps. Leur intégration sur le marché du travail s’inscrit dans un contexte économique où la précarité d’emploi et des conditions de travail atypiques sont des réalités fréquentes. Ces phénomènes retardent l’acquisition de l’autonomie financière chez les jeunes adultes, dont un certain nombre vivent dans des conditions de précarité.
L’Institut de la statistique du Québec estime qu’en 2003, plus de la moitié (57,7 %) des personnes seules de moins de 25 ans étaient à faible revenu, comparativement à un peu plus que le cinquième (22,4 %) pour l’ensemble des personnes seules. Dans ces circonstances, les parents sont appelés – parfois, et même souvent – à soutenir financièrement leurs enfants majeurs. Dans certains cas, des parents accepteront d’accueillir la conjointe ou le conjoint de leur enfant lorsque le couple n’est pas en mesure d’assumer les frais d’un logement.
L’aide des parents se manifeste aussi lorsque leurs enfants quittent la région pour poursuivre leurs études ou pour occuper un emploi. Le foyer familial constitue souvent un tremplin économique pour les jeunes adultes, qui y reviennent de façon sporadique lorsque leur situation financière se précarise ou encore à la suite d’une rupture du couple.
Les modes de vie des jeunes adultes se sont transformés au cours des dernières décennies. La littérature fait mention d’une prolongation de la jeunesse. La vie en couple est retardée. Les possibilités de rencontrer l’âme soeur semblent plus rares. Les couples ne se « fréquentent » plus, mais « sortent » ensemble, souvent en groupe. Les activités entre amies et amis prennent une