Le travail a, par nature, des effets ambivalents sur le bien-être des salariés. D’une part, il est une nécessité pour la construction psychique des individus. D’autre part, le travail occasionne inévitablement de la fatigue, il demande des efforts et il est un lieu de conflits avec les collègues, la hiérarchie ou les clients. Le temps de travail, ainsi que l'espace du travail peuvent être sources de mal-être au sein de la vie professionnelle, mais également hors de celle-ci, notamment par la violence qu'ils induisent.

Le temps de L: Le travail s'est largement intensifié au XXe siècle pour l'ensemble des catégories de salariés. D'un côté, la durée du travail s'est progressivement réduite, passant de 3 068 heures annuelles en 1836 à 1 540 heures en 2004, nous pouvons d'ailleurs évoquer la diminution du temps de L de 39 heures à 35 heures, en 2000. Mais, parallèlement, les exigences de productivité et les cadences de travail sont de plus en plus élevées et les délais de production de plus en plus courts. Intensification du rythme de travail dans la conception traditionnelle du taylorisme empêche les travailleurs de construire un compromis entre les objectifs de la production, leurs compétences et la préservation de leur santé. Ils doivent en effet travailler de la façon la plus rapide, mais non la plus adaptée à leurs spécificités personnelles, conséquences sur la santé.

L'espace de L: Mise en place de l'open space, devenu désormais la “référence de l'aménagement de bureau”. Ce nouvel aménagement présente en effet, aux yeux des entreprises, un atout essentiel : il permet d'économiser 10 % à 40 % de mètres carrés par rapport à une surface composée de pièces cloisonnées. De manière moins avouable, il permet d'exercer un contrôle accru sur le travail de chacun. Le travail en open space peut s'avérer , en effet, difficile à supporter. Le bruit est omniprésent, et au lieu de favoriser la communication, l'open space renforce finalement l'isolement de chacun. En