Voyage au bout de la nuit
Voyage au bout de la nuit, d’où est issu l’extrait, est l’œuvre de Louis-Ferdinand Destouches, appelé Céline, né le 27 mai 1894 à Courbevoie, et est mort le1er juillet 1961 à Meudon. Ex-soldat, il participera à la 1GM, dont il s’inspirera pour ses écrits. Céline n’appartient à aucun mouvement littéraire précis : c’est un grand auteur, mais à partir des années trente, il commence à développer une pensée extrémiste outrancière, voire du collaborationnisme durant la 2GM, qui lui vaudra 1an de prison la confiscation de la ½ de ses biens ainsi l’indignité nationale. Voyage au bout de la nuit est un roman de style insolite reposant sur l’emploi du langage populaire, l’argot. Céline y dénonce les affres de la guerre, s’attaque aux représentations idéalisées des combats. L’histoire met en scène un soldat, Bardamu, individu ordinaire qui se laisse séduire par une parade militaire, et qui par la suite s’engage sur un coup de tête. L’œuvre relate les pensées de Bardamu, sa détresse, la maladie et ensuite son expérience de médecin.
L’extrait étudié est un épisode où Bardamu est confronté à la bataille, il nous transmet toutes ses émotions loin de toutes considérations héroïques. Nous verrons dans cet extrait ce qu’il y a de choquant dans la vision donnée de l’homme et du monde. Dans un premier temps la vision donnée de l’homme avec ses peurs et son antimilitarisme, et dans un second temps la vision du monde avec les horreurs de la guerre et la non remise en question de certain personnage.
I/
1) Le narrateur nous livre ses ressentis, il est dans la peur, et va jusqu’à s’auto qualifié de lâche, car lui-même sait qu’il ne correspond pas à l’image du héros de guerre. Il emploi un vocabulaire, qui montre son jugement sur les êtres qui l’entoure, parfois un peu grossier « fou héroïque », « plus enragé », « toujours plus vicieux », « crétin », « foireux ». Il fait part de ses craintes, de ses doutes, de ses émotions, il dit qu’il est perdu « frère