Zola - l'assommoir - l'intégration sociale
En effet, cette intégration sociale n’est possible que par l’intégration spatiale au quartier de la Goutte d’Or. Celle-ci ne se fera pas immédiatement. Van Gennep note, parmi les rituels du mariage, la quasi-permanence de l’installation dans une maison neuve. Or, précisément, les Coupeau vont continuer à habiter à l’hôtel Boncœur qu’ils abominent. Quand on connaît, dans le rituel social du mariage, l’importance des rites relatifs au seuil et aux portes, on ne peut précisément manquer de relever que, après le banquet, au Moulin d’Argent, les Lorilleux proposent d’aller les conduire à leur porte et qu’au grand scandale de la sœur de Coupeau, ils s’apprêtent à dormir «dans ce trou infect de l’hôtel Boncœur», dans la chambre où Gervaise avait vécu avec Lantier, «où les loques de sa vie passée traînaient encore» (461).
Leur intégration ne sera assurée que le