A une passante de baudelaire
599 mots
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Dès que le poète pose un premier regard sur la femme alors inconnue, il se trouve foudroyé par sa beauté ; elle représente un idéal qui atteint le plus haut degré de perfection. Ce qui donne une impression de violence est en premier temps le milieu hostile dans lequel le narrateur et la passante se trouvent. Cette rencontre se fait, de manière assez déconcertante, dans un des milieux les plus incommodes, entourés par la foule et le bruit. Cela est souligné par deux allitération dans le premiers vers : « La rue assourdissante autour de moi hurlait ». Les sons « R » et « U » contribuent à accentuer l’agressivité de l’environnement et donne une sensation d’inhospitalité. De même, dans le même vers, la présence d’un hiatus rend le vers rugueux et difficile à prononcer qui encore une fois amplifie cette sensation d’inconfort et d’assourdissement. Également, la violence de la rencontre se fait à travers le coup de foudre de Baudelaire pour cette femme à l’apparence si parfaite. Une transaction directe entre le milieu hostile de la rencontre et la description de la femme émerge, ce qui intensifie l’absence d’éléments auditifs dans les vers 3,4 et 5 : « Une femme passa, d’une main fastueuse ». Mais encore, au vers 9 : « Un éclair… puis la nuit » souligne l’éclat de joie qui a atteint le poète au son passage. L’idée de cet amour soudain brusque est alors bien ressentie par le lecteur qui se penche alors sur la tristesse de Baudelaire face à cet amour inaccessible.
S’ajoute aussi l’inaccessibilité de cet amour qui apparaît alors accablante pour Baudelaire, si fasciné par cette beauté naturelle, et qui lui fait ressentir une souffrance mélancolique. Tout d’abord, nous remarquons comment Baudelaire établi une opposition entre le mouvement et l’immobilité de la passante au vers 5 et 6 : « Soulevant, Balançant » qui rentre en conflit avec «sa jambe de statue». Cette opposition met l’accent sur l’observation attentive que Baudelaire établi, mais aussi sur le fait que cette