C'est notre regard qui enferme les autres dans leur plus étroite apparence. c'est notre regard qui peut aussi les libérer

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Le regard que l'on porte sur autrui lui confère par la-même occasion une existence et comme dans un jeu de miroir me renvoie de l'autre une image à travers laquelle on construit un ensemble de représentations qui sont à la base des relations interpersonnelles. C'est donc poser là toute la question de l'être humain en tant qu'être social. Le regard qui peut nous libérer est le regard de l'autre qui reconnaît l'autre en tant qu'être humain semblable et de valeurs. C'est dans ce jeu incessant du croisement des regards de deux personnes que naît la relation « vraie » et qui cesse les préjugés. Ces regards peuvent avoir de nombreuses divergences mais aboutissent tous au même résultat : les préjugés

Comme dans de nombreuses cultures, lors de la première rencontre avec un étranger, la plupart des personnes ont tendance à se protéger, mais aussi à se créer un personnage qui consiste à montrer la meilleure image de soi. Créer ce personnage n'est que dans un seul but : être valorisé, se sentir exister. C'est accorder de l'importance à l'autre et en même temps on se fait une image de l'autre. Cette tension omniprésente entre l'être et le paraître permet de voiler l'essence. Voilà d'où découle la construction mutuelle de préjugés et si l'on en reste là, il y aura un blocage de la relation entre les deux personnes dans leurs apparences respectives. On peut ajouter que l'on est innocent avant de se faire juger. Comme exemple : le racisme. Le racisme à la base (et toujours dans la société mais avec des « valeurs » qui ont un peu changées), est le fait de s'attribuer une valeur plus importante que celle de la personne en face de soi. C'est la considérer comme un être inférieur à cause de sa couleur de peau, sa religion, sa culture, ... C'est l'attribution d'une position de dominant qui ne respecte pas l'autre. Le regard que l'on porte sur cet autre ne le libère donc pas mais le rejette. C'est donc le rendre coupable d'être différent et d'être ce qu'il est et non pas d'avoir

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