F. mitterrand
Né à Jarnac (Charente) le 26 octobre 1916, FM a grandi dans un univers bourgeois, catholique et provincial. Fils d’un ancien chef de gare responsable de la vinaigrerie familiale, il donne raison à ce déterminisme social qu’il exécrera par la suite et étudie à paris la littérature et le droit. Elève à l’Ecole libre des sciences politiques, il devient volontaire national dans le mouvement du colonel de La Rocque qui prône un exécutif fort et se situe à l’extrême droite. FM est un étudiant politisé, mais n’est ni fasciste, ni antisémite. Il reste profondément littéraire, comme le montrent ses textes sur Mauriac ou Gide.
Après son évasion des camps allemands de prisonnier en 1941, FM travaille à Vichy pour l’Etat français en tant que chef de la section presse du Commissariat au reclassement des prisonniers de guerre de 1942 à 1943. Dans les premiers mois, il est convaincu que le vainqueur de Verdun est le meilleur rempart contre l’hégémonisme allemand. « Maréchaliste » mais non collaborateur. Il n’est pas l’un des premiers, mais à la Pentecôte 1942, il entre dans la Résistance et joue un double jeu.
En 1943, après avoir été décoré de la francisque -réservé aux meilleurs serviteurs de Pétain, il se rend à Londres puis à Alger, rejoignant officiellement la Résistance.
La guerre l’a transfiguré. Sa fréquentation des communistes et des socialistes dans les camps puis dans la résistance a laissé des traces profondes. A la Libération, FM est très à gauche. Il écrit alors à son ami G. Dayan : « Mon idéal est pour l’unité ouvrière et restera fidèle à sa prise du pouvoir. »
Toutefois, les années suivantes FM se rapproche du centre