L'accouchement sous x
1) Les Grandes dates : On peut retracer l’histoire de l’accouchement sous X tout au long des siècles, en passant de l’abandon pur et simple des femmes d’autrefois, aux dépôts des enfants dans les tours, jusqu'à l’accouchement sous X d’aujourd’hui. En effet, dès le XVIème siècle, l’Etat met en place une loi permettant aux femmes d’échapper à la déclaration obligatoire instituée par Henri VI de 1556, qui avait pour but de lutter contre les infanticides, en accouchant de manière anonyme dans les hôpitaux. Les tours d'abandon sont apparues par Saint Vincent de Paul, qui fera construire le premier à Paris en 1638. Officiellement légalisés lors d'un décret impérial le 19 janvier 1811, les tours étaient au nombre de 251 dans toute la France. La mère déposait le nouveau-né dans une tour, placée dans un hospice. De l’autre coté, quelqu’un faisait basculer la tour recueillait le nourrisson sans avoir vu le visage de la mère. On en trouvait aussi dans les hôpitaux. Toutefois, le nombre d'enfants abandonnés s’élevait en dizaines de milliers par année dû à la situation économique difficile de l’époque. Par la suite, les tours d'abandon furent fermés en 1863 et officiellement abolis dans la loi du 27 juin 1904. Remplacées par des « bureaux d'admission », dorénavant les mères pouvaient laisser leurs enfants de manière anonyme tout en étant conseillées. Hier comme aujourd’hui, le but est identique : lutter contre les infanticides, encore trop nombreux dans l’actualité.
Le débat reprend en 1941 avec la loi du 2 septembre qui organise la gratuité des frais d’hébergement des femmes désirant accoucher anonymement. Selon cette loi, existant en France et au Luxembourg, une femme qui accouche sous X fait acte d’abandon total de son enfant qui sera adopté. Le secret de l’identité de la mère est préservé. Le fondement de l’accouchement sous X apparaît. « L’accouchement sous X » est clairement définit par la loi du 8