l'argent de poche
La consommation constitue un véritable rite d’insertion sociale. Il est vrai que les rites traditionnels de passage entre l’enfance et l’âge adulte se sont transformés et qu’aujourd’hui la consommation de l’un ou l’autre produit permet au jeune de s’inscrire dans ces rites de passage.
La société de consommation fait tout pour les "amadouer", les éduquer, c'est-à-dire en faire des consommateurs dociles plutôt que des rebelles. De plus les commerçants, ayant remarquer que les jeunes étaient une part importante dans la consommation, les ont pris comme nouvelle cible.
Le marketing à travers les annonceurs et les publicitaires ont les premiers à percevoir les bouleversements qui affectaient les familles dans les années 1980 : élévation du pouvoir d’achat, développement du temps libre et focalisation sur les besoins et les désirs des enfants. Depuis, la consommation de biens utiles et d’objets futiles montent en flèche et les jeunes occupent une position pivot dans ce « tourbillon » qu’est la société de consommation: d’abord grâce à leur argent de poche (les adolescents entre 7 et 15 ans ont de l’argent de poche dont le montant s’élève à environ 23euros en moyenne par mois) qui leur permet un pouvoir financier et ensuite par leur large participation aux décisions d’achats familiaux: 9 jeunes sur 10 proposent des produits à acheter lors des courses hebdomadaires. A cette occasion, près de 9 jeunes sur 10 placent spontanément des produits à acheter dans le caddy. De plus, la majorité des parents (84 %) déclarent qu'ils acceptent ceux-ci. Autant de raisons qui ont amené la machine économique à s’intéresser vivement aux jeunes consommateurs.
Dans les années 70, le terme « pester power » apparaît aux Etats-Unis, et désigne ainsi les jeunes qui harcèlent leur parents pour qu’ils leur achètent le dernier gadget à la mode. Les adolescents consomment beaucoup, et de plus en plus: « Depuis une vingtaine d’années, les ados sont devenus de