L'argumentation par l'exemple est elle preferable au raisonnement?
Dans les textes de ce corpus, les pensées épicuriennes sont présentes.
Tout d'abord, Sénèque les développe dans Lettres à Lucilius, écrit en 62 après Jésus-Christ. D'après lui, « on s'épuise pour le superflu » (l. 8) qui n'apporterait rien dans la vie des Hommes à part les faire vieillir. Il critique les Hommes à la recherche de besoins et de biens superflus en partie avec l'allitération en "s" (l. 4) "on est pas obligé d'assiéger un seuil superbe pour subir de grands airs sourcilleux". Il pense qu'il n'y a pas de raisons de chercher d'autres besoins que les besoins naturels puisque « ce qui suffit, nous l'avons sous la main » (l. 11). La satisfaction des besoins naturels suffirait donc a rendre un Homme heureux alors que la possession de biens matériels n'apporterait pas la richesse. Sénèque oppose donc le superflu à la richesse et au bonheur. Montaigne, dans Des Cannibales, valorise les Indiens qui auraient une vie sans besoins ni biens inutiles, et qui seraient plus heureux que les Européens, « bien misérables de s'être laissé piper au désir de la nouveauté » (l. 475). Il oppose le superflu des Européens à leur bonheur.
Dans Les aventures de Télémaque, écrit en 1699, Fénelon met en avant le malheur, la jalousie et la cruauté qu’apporterait tant de besoins superflus. Il associe les biens superflu au malheur et à l’avarice créés par ces derniers.
Dans Discours sur l’origine de l’inégalité, écrit en 1755, Rousseau explique que les peuples « sauvages » seraient heureux et auraient du plaisir à subvenir à leurs besoins naturels mais ne trouverait aucune utilité à vivre dan le luxe.
Voltaire, dans la Lettre à Rousseau, affirme avoir eu envi de reprendre des allures naturelles mais cela est « malheureusement impossible » à faire dans cette société Européenne loin du mode de vie des « peuples sauvages ».
Dans ces 5 textes, une vie réglée sur la nature est mise en avant, elle apporterait le bonheur contrairement aux biens et