L'art
•art : 1) Au sens ancien, tout savoir-faire humain, toute pratique produisant un résultat non naturel (artificiel). 2) Au sens esthétique moderne, production ou création d'oeuvres destinées à plaire (beaux-arts), c'est-à-dire à susciter par leur aspect, une appréciation esthétique positive.
•luxe : Faste, éclat. En un sens péjoratif, superflu, inutile.
Le luxe est synonyme de magnificence et d’abondance. Le luxe est aussi le superflu et l'inutile. En tout cas, l'objet de luxe est celui qui n'est pas à la portée de tous. D'un pur point de vue marchand, l'oeuvre d'art semble être un objet de luxe puisque tout le monde ne peut pas s'offrir le luxe de se payer une œuvre. Mais le terme de luxe, nous venons de le voir, ne signifie pas que cela. C’est d’ailleurs le sens que semble prendre la question qui vous est posée en demandant si l’art n’est que cela. La formulation s’attache alors à réduire l’art à quelque chose de superflu et d’inutile ou tout au moins de non nécessaire pour paraphraser Epicure. En effet, on peut noter que l’art ne semble pas relever, au premier abord d’une nécessité vitale et qu’il apparaît là où les premières nécessité sont satisfaites.
En lui s'unissent le savoir-faire, l'inventivité et la singularité. Il n'est contraint par rien, puisqu'il ne vise rien, et surtout pas l'utilité. En effet, alors que l'artisan doit produire un objet qui remplisse sa fonction (qui serve à quelque chose), l'artiste est dégagé de tels impératifs. L'oeuvre d'art n'est-elle alors que la production narcissique d'un parasite de la société? L'oeuvre d'art n'a-t-elle de valeur que pour l'artiste? Dépourvue de toute utilité matérielle, l'oeuvre d'art n'a-t-elle rien à nous offrir? II- L'oeuvre d'art comme besoin de l'esprit *On se souvient par exemple du conflit qui au XIXème siècle, opposa l'artiste, " maudit ", à la bourgeoisie : l'artiste est alors considéré comme un paria parce qu'il refuse les valeurs de la classe dominante