L'euro, forces et faiblesses
Introduction :
L’euro est en quelques sortes, depuis sa mise en circulation en 1999, en remplacement de l’ECU, l’un des symboles les plus forts de l’intégration européenne. Là est d’ailleurs le premier problème pour l’économiste : l’euro doit être, avant toute étude économique, séparé de sa dimension symbolique. La politique monétaire concerne par essence à la fois les champs d’investigation de la science politique et de l’économie. Nous nous cantonnerons ici à une approche économique de l’Euro et de la zone Euro, qui est la zone qui regroupe les pays qui ont adopté l’Euro comme monnaie unique. suivant en principe des critères fixés à Maastricht d'un déficit public limité à 3 % du PIB et d’une dette publique contenue à 60 % du PIB.
On peut définir une monnaie comme un bien économique qui a trois fonctions : c'est un instrument d'unité de compte (une référence pour estimer un prix), un instrument d'échange (un moyen de paiement) et un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne) C’est à partir de cette définition qu’il faut analyser l’euro. Le croisement entre les champs politiques et économiques amène par contre à se poser la question de la puissance de la monnaie, de ses forces et de ses faiblesses. On entend par puissance, de manière générale, la capacité à influer sur quelque chose, c’est-à-dire le fait de posséder une force, une habilité à agir dans un domaine. Ainsi, s’interroger sur les forces et les faiblesses de l’euro revient à poser une seconde question : celle du référent du jugement : par rapport à quoi peut-on dire que l’euro est-il fort ou faible ? Au final, la question est de savoir dans quels domaines et selon quels critères peut-on juger de la pertinence et de l’efficacité de l’euro?
Nous verrons ainsi que l’on peut aborder différents d’angles d’analyses qui permettent de différencier des points forts et des lacunes de l’euro. En fait, la mise en place de l’euro